Plaidoyer pour l'entreprise

Publié le par Francois MITTERRAND

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Voici ce que je déclarais en 1984 :
«Les Français commencent à comprendre que c’est l’entreprise qui crée la richesse, qui détermine notre niveau de vie et notre place dans la hiérarchie mondiale.»

Aujourd'hui, près de 25 ans plus tard, il semblerait que nous n'ayons pas progressé, pas seulement à gauche!
Ni Lionel Jospin, ni Jacques Chirac n'ont su expliquer au peuple français les raisons pour lesquelles certaines entreprises devaient licencier alors même qu'elles faisaient du profit. La phobie contre le libéralisme et la mondialisation, les simplifications réductrices des médias, l'incapacité des hommes politiques à donner de la hauteur à ces problèmes ont alimentés la situation actuelle. Il est vrai que les exemples des quelques dirigeants de grands groupes partants avec des parachutes dorés plutôt que d'assumer une mauvaise gestion n'a pas aidé à faire le tri entre choix économiques rationnels et  erreurs de parcours. Si les coupables ne paient pas de la même façon suivant qu'ils sont salariés ou dirigeants, un déséquilibre se crée.
Pour
comprendre ce monde complexe, il eut été nécessaire d'avoir l'éclairage d'hommes politiques capables de décrypter l'actualité de façon cohérente, de prendre un recul constant par rapport aux évenements pour les placer dans leur contexte. Malheureusement, c'est le plus souvent dans l'émotion que les messages politiques ont été délivrés et ni Ségolène Royal, ni Nicolas Sarkozy n'ont totalement changé la donne sur ce plan là, bien que ce dernier ait mieux su imposer ses thèmes à la campagne présidentielle, d'ou sa réussite finale.
Je ne souhaite pas me livrer ici à un cours d'économie politique de décryptage des dernières années, je voulais simplement rappeler que la gauche n'est pas forcément ennemie de l'entreprise et en profiter pour vous conseiller quelques lectures sur ces sujets.
La guerre des deux France de Jacques Marseille est un éclairage économique indispensable et Plus encore ! de François de Closets un bon complément pour étudier la situation dans laquelle notre pays se trouve et évaluer l'action du nouveau Président en matière économique.

Plus encore!

Publié dans mitterrand.2007

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F
Faux, S. Royal a vraiment compris la problématique et apporté des réponses réalistes: ciblons les aides publiques sur les secteurs clés, proposons une stabilité juridique, investissons dans la recherche & dans l'éducation plutôt que dans des aides "one shot" etc...Espérons juste que nos camarades l'ait compris avec elle ! :)
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F
Je ne partage pas cette analyse. Pour moi, le programme du PS, même remixé en projet présidentiel, n'était pas à la hauteur des enjeux économiques de notre pays. Cordialement.PS: vous signez là mon 200ème commentaire, j'espère en avoir beaucoup d'autres respectueux et constructifs dans les prochaines semaines!
E
Le monde de l'entreprise est un monde impitoyable. L'analyse n est pas mauvaise car pousser la réflexion plus loin encore permet peut-être de dire que le simple consommateur (qui veut toujours payer le moins cher possible et sans doute y-a-t-il une raison économique à cette attitude) organise collectivement à l'échelle internationale, sa propre délocalisation. Plus l'économie sera sur un trend flat, plus ce phénomène risque de s'amplifier. Chacun pourra y aller de sa grêve à bruler des pneus et séquestrer des patrons, rien n' y fera. Le système boursier planétaire et commercial est tellement loin du respect du travail et de l'homme que, tant que ces règles ne changeront pas, il y a peu de chances (voire aucune), que notre système pervers change lui aussi. Ce qui m'amène à rebondir sur les dernières déclarations de Mr Fillon au 20h de Pujadas, affirmant qu'augmenter la TVA financera le social du budget de l'état. Je veux bien, pourquoi pas, surtout quand on parle des importations chinoises, mais vaudrait mieux plutôt lutter contre le travail des enfants. Ce qui me paraît assez étonnant c est d'annoncer qu'il n 'y aura pas d'impact sur les prix. On a du mal à imaginer que l'entreprise va rogner sur sa marge pour maintenir un prix identique avec une tva plus importante. Sauf si celle-ci sera dédouannée de taxes. Enfin cela me parait être une vraie usine à gaz......
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M
Vous soulignez un problème central de la culture politique française: le rapport au marché et à son acteur principal, l'entreprise. On remarque le même phénomène dans le rapport que les Français entretiennent à l'égard de la mondialisation: la France est le pays au monde où l'on rejette le plus la mondialisation alors même qu'il s'agit d'un des pays à en avoir le plus--de façon générale--bénéficié (voir l'article dans mon blog: http://mancelovici.wordpress.com/2007/05/10/france-and-the-specter-of-globalization). Psychophrénie ou cécité idéologique?
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F
Votre article est terifiant, mais bien réel. Merci beaucoup pour le lien, et au plaisir de vous revoir sur mon blog.Bien cordialement.
J
Au philosophe Michel Onfray ildéclare, dans Philosophie Magazine :« Je vais peut-être vous consterner, maisje suis en train de comprendre la gravitédes choix que j’ai faits. Jusqu’à présent, jen’avais pas mesuré. »Finalement, le livre de Catherine Nay,bien que non suspect de malveillance,ne révèle-t-il pas une certaine folie et despulsions autocratiques chez cet hommequ’elle qualifie elle-même de « bonapartiste» ? L’hypothèse formulée suscite,aussitôt, une levée de boucliers indignéesur le plateau de l’émission. On n’a pas ledroit de dire ça ! Verboten ! Le directeurdu Point, Franz-Olivier Giesbert, siffle lehors-jeu. Lequel Giesbert, pourtant, ne segêne nullement pour déclarer Dominiquede Villepin passible de l’asile d’aliénés. Untalentueux éditorialiste de droite convient,en coulisse, qu’il y a « un vrai problème ! ».Halte là ! On n’a pas le droit de dire ça !C’est tabou !Pourtant, sur toutes les ondes. EricBesson, l’ex-responsable socialiste, a puexpliquer que Ségolène Royal, Bécassinedangereusement allumée, déjà comparéepar Brice Hortefeux à Pol Pot, au fascisteDoriot et à Staline, représente un mixtedu maréchal Pétain et du général Franco.Concernant Chirac, Villepin, Le Pen ouJosé Bové, on peut également tout oser. Cen’est qu’à propos de Nicolas Sarkozy qu’onn’aurait « pas le droit de dire ça ! ». Maisqu’en revanche il serait loisible, commeParis Match la semaine dernière, de luiconsacrer, sur des pages et des pages,des dithyrambes grotesques dignes deCeausescu, certains journalistes de cemagazine dussent-ils nous avouer qu’ilsen auraient « pleuré de honte », maisqu’on ne peut rien contre un ordre d’enhaut ! (L’Express a même fait, sur deuxpages, ce titre ubuesque : « Sarkozy : ilgardera son calme. »)Tous les journalistes politiques savent,même s’ils s’interdisent (ou si on leur interdit)d’en faire état, qu’au sein même ducamp dont Sarkozy se réclame on ne cessede murmurer, de décliner, de conjuguer.Quoi ? Ça ! Lui confier le pouvoir, c’est,déclara Jacques Chirac à ses proches,« comme organiser une barbecue partieen plein été dans l’Estérel ». Claude Chiraca, elle, lâché cette phrase : « J’aurais préféréJuppé. Lui, au moins, c’est un hommed’Etat. » Le ministre libéral François Goulardne le dissimule pas : « Son égotisme,son obsession du moi lui tient lieu de pensée.La critique équivaut pour lui à une déclarationde guerre qui ne peut se terminerque par la reddition, l’achat ou la mort del’adversaire. » Sa principale faiblesse ? Sonmanque total d’humanisme. « Chirac, lui,a le souci des autres, de l’homme. Sarkozyécrase tout sur son passage. Si les Françaissavaient vraiment qui il est, il n’y en a pas5 % qui voteraient pour lui. »Un des plus importants hiérarques del’UMP, officiellement soutien fervent ducandidat (comment faire autrement ?),renchérit : « Sarkozy, c’est le contraire del’apaisement. Chirac, vous verrez, on leregrettera. Lui, il n’a jamais eu de mots violents.» « Attention, met en garde le ministrede l’Agriculture, Dominique Bussereau,on va très vite à la révolte aujourd’hui. »« La France, c’est du cristal », dit, inquiet,Jean-Pierre Raffarin.
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