Vie politique et couple, Sarkozy au G8

Publié le par Francois MITTERRAND

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Au Parti Socialiste, il semble que les lendemains de défaite continuent de faire éclater au grand jour la rivalité de l'ancienne candidate et de son (ex?) compagnon. Après les déclarations de Manuel Valls hier, qui avouait en avoir "assez que la vie politique tourne autour de la vie d'un couple" et la réponse assez virulente de Mme Royal ce matin, c'est sur François Bayrou que le différent a percé, montrant une stratégie différente entre le premier secrétaire et une Ségolène véritable électron libre ayant décidée de discuter directement avec le fondateur de Modem...
Il est inquiétant, alors que nous sommes - théoriquement - dans l'obligation de patienter au moins un an avant la nécessaire clarification d'imaginer que cette direction a deux têtes soit celle qui mène le parti aux municipales. Les autres ténors risquent donc de jouer leurs cartes, ajoutant de la division à la division. C'est fâcheux, mais ce parti semble vraiment à bout de souffle. Peut-être, outre les conflits de personne, ne se remet-il pas vraiment de n'avoir su trancher clairement entre les différentes lignes qui le composent? Depuis le référendum sur la constitution européenne, il y a une volonté de façade de concilier ce qui ne peut pas l'être, la gauche noniste, qui a refusé l'évolution de la société et croît encore à la toute puissance de l'Etat, et la frange du oui clairement sociale libérale qui n'hésite plus à dire à haute voix que Blair est un modèle sur de nombreux points...
Je pense d'ailleurs qu'en se permettant un tel grand écart idéologique, Ségolène trouve aujourd'hui des supporters toutes tendances confondues. Dès lors qu'elle portera une motion avec une ligne plus claire, puis lorsqu'elle devra rénover le parti, elle sera comme les autres obligée de sortir du bois et on comprendra peut-être enfin un peu mieux la gauche qu'elle souhaite incarner. Cela devrait la ramener à un étiage qui relancera la concurrence avec Bertrand Delanoé ou d'autres, suivant la capacité de Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius a enterrer leurs différents et former un ticket gagnant pour la rénovation du PS. L'un et l'autre ont plus de charisme, plus de compétences et surtout plus d'éloquence que Ségolène, il est dommage de vouloir les sortir du jeu définitivement!

Sur un autre sujet, beaucoup d'interrogations me viennent concernant la vidéo du Président de la République au G8. S'il est dur d'affirmer de façon péremptoire qu'il était dans un état d'ébriété avancé comme les journalistes belges n'ont pas hésité à le décrire, il est évident que ce n'est pas l'état naturel de Nicolas Sarkozy. On pourrait même dire que son débit d'habitude si élevé s'apparente presque à celui de sa rivale lors de la présidentielle, qui n'était pas réputée pour parler vite!
Ce qui pose problème dans cette histoire, c'est que les médias français ont bel et bien repris l'information, mais sans particulièrement fouiller jusqu'à maintenant pour en savoir plus. Ils n'avaient pas communiqués suite à cette conférence de presse la moindre anomalie, ce qui est pour le moins surprenant. Comprenez moi bien. Je ne pense pas, à quelque moment que ce soit, que la presse française puisse-t-être aux ordres de qui que ce soit. Elle jouit dans notre pays d'une grande liberté et si la presse anglo-saxonne se permet d'aller plus loin, c'est le plus souvent dans le raccolage et le non respect de la vie privée, pas l'information.
Alors que s'est-il passé? Mystère pour le moment!

Publié dans mitterrand.2007

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T
Vous avez raison de mentionner le silence de la presse française : la presse devrait être bruyante. Même pour un non évènement. Si le président des Français à l’air d’avoir bu, pourquoi les journalistes doivent-ils se taire ou présenter des excuses au gouvernement français (comme l’a fait semble-t-il le journaliste belge auteur du commentaire malheureux) ? Peut-être M. Sarkozy n’avait-il pas bu, mais il est certain qu’alors c’était bien imité. Est-ce diffamatoire de relever ce fait ? Croyons nous aussi que M. Sarkozy soit aussi peu maître de son image pour ne pas savoir (même sous influence comme il semblait l’être) que cette petite histoire allait encore renforcer la publicité de sa propre personne ? Les journalistes ne doivent pas être complaisants. Et pourtant on dirait bien que la complaisance et la politesse soit à l’honneur. Si les médias n’ont pas l’œil ouvert, qui l’a ? Croit-on que notre démocratie européenne soit tellement solide et immuable ? Bien sûr, que M. Sarkozy soit soûl est un non-événement ; que la presse française se taise ou considère la critique comme un acte de lèse-majesté l’est peut-être moins.   Théodore Chrysandre  
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P
Salut Camarade,Je partage pleinement tes vues sagaces sur le contexte international et les interférences privées dans la ligne du parti.Les problèmes de certains couples bravitudiens ne doivent pas nuire à l'expression démocratique participative.Trop de dispersions, de mauvais sang et de sociale démocratie ont obéré nos chances : la rose se fane.Je suggère que nous engagions une réflexion de fond avec nos partenaires de la vraie gauche (verts et communistes et altermondialistes) sur les nécessaires réformes pour lutter contre la pollution automobile et la discrimination des Français à vélo et en roller .Et je crois que plus de couloirs de bus, de tramways, de trolleys bus, c'est plus de justice sociale.C'est faire participer tous nos concitoyens à l'essor des transports. Plus de déplacements, c'est pouvoir, en commun , les ouvriers, les facteurs, les profs des écoles et les nantis, se retrouver ensemble dans les embouteillages.C'est aussi bénéficier de plus de RTT pour réfléchir en collectivité aux effets néfastes des délocalisations.Et cela seule une profonde réformation de la gauche saura le faire: retrouver l'esprit de la SFIO c'est engager l'avenir social.Vive la justice sociale! Vive l'esprit du congrès d'Epinay, vive le Tram !
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P
Ma théorie :Je pense que Poutine lui a fait gouté de russes saveurs pour sa ruse accomplir : une fois imbibé, on peut s'exclaffer sur les tchétchènes et parler plus volontiers du réchauffement de la planète.
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J
laçant ! Il a dit glaçant.Mais s’il ne l’avaitpas dit ?Car enfin, septjours avant que FrançoisBayrou ne laissetomber ce glacial jugement,le généticienAxel Kahn avait déjà,dans le grelot. Ainsi Nicolas Sarkozy, qui, déjà(ceci explique cela), voulait faire repérerchez les marmots de 2 ans les bourgeonsde la délinquance, avait pu, dans Magazinela pédophilie et le suicide des adolescentsétaient d’origine génétique, qu’on était enquelque sorte biologiquement programmépour la déviance ou l’autodestruction, quel’action éducative ou sociale n’y pouvaitrien, le rachat ou la miséricorde divinenon plus – retour terrifiant du concepteugéniste du gène du crime – sans que,pendant dix jours, aucun journal quotidienou hebdomadaire, aucune radio outélévision réagisse. Ainsi, pour ne prendrequ’un exemple, avant la riposte bayrouiste,notre confrère de Le Pen qui allaient beaucoup moinsloin faisaient immédiatement monterau créneau, n’avait même pas consacré10 lignes réprobatrices à cette stupéfianterémanence de l’idéologie socio-biologiquede l’extrême droite païenne. Comme s’ilétait beaucoup plus dangereux de taclerle patron de l’UMP que de stigmatiser leleader du Front national.Comme si Sarkozy faisait peur.Or cette sortie intervenait après l’annoncede la création, en cas de victoire dela droite, d’un « ministère de l’intégrationet de l’identité nationale », annonce quiavait littéralement sidéré, et pour cause, lapresse allemande, et dont même l’extrêmedroite autrichienne de Jörg Haider avaittenu à dénoncer les surtout, après la série de furieuses philippiques,telles qu’on n’en avait plus entendudepuis quarante ans, inimaginables dansquelque pays européen civilisé que cesoit, relents de propagande staliniennedes années 50 et de rhétorique fascisanted’avant-guerre, qui revenaient à décrire lesconcurrents du leader UMP, qu’ils fussentcentristes ou sociaux-démocrates, commeles candidats protégeant les délinquants, levol et la fraude, donc du crime, les suppôtsdes voyous, les représentants du parti desmalhonnêtes gens et de la dégénérescencemorale, l’anti-France enfin, c’est-à-direl’incarnation de la haute trahison. Or, celan’avait nullement empêché que Jean-LouisBorloo, même malheureux comme lespierres, s’aplatisse ; que Simone Veil, fût-cede la plus mauvaise grâce possible, assurela claque et, dans un premier temps aumoins, que les médias, presque tous lesgrands médias, s’écrasent.Tant le personnage fait peur.Marianne, agitéPhilosophie, déclarer que, selon lui,le Monde, que des dérapages« nauséeux relents ». Et,Ses mots pour le direPourquoi ? Parce que ses entreprises deséduction envoûtent. Parce qu’il dispose,partout, et surtout dans les médias,d’amis dans la place et très haut placés ?Ou parce qu’on redoute la brutalité deses réactions ?La preuve par l’affaire Azouz Begag.La scène se passe en 2006 : le ministredélégué à l’Egalité des chances, interpelléà propos de quelques fortes saillies duministre de l’Intérieur, s’excuse : m’appelle pas Azouz Sarkozy. » d’agression, on a connu plus destructeur !Aussitôt, explosion de fureur de Sarkozyqui menace » répétitives, qu’il est un salaud, qu’il ne veut plus jamais le voirsur son chemin »Malek Boutih racontant, dans un livre,que Ségolène Royal lui a aboyé à la figureque François Hollande allait « lui casserla gueule » parce qu’il aurait osé murmurer: « Je ne m’appelle pas Malek Royal. »Aussitôt, invitation sur tous les médias àraconter l’histoire, comme l’ex-socialisteEric Besson. Là, service minimum. C’estSarkozy qui a obtenu, comme toujours,le temps de parole. Pour expliquer que cen’était là qu’infâme menterie. D’ailleurs,a-t-il expliqué sur i Télé, il jamais rencontré Azouz Begag »! Depuis deux ans, ils font partie dumême gouvernement. On imagine ce quesignifierait le fait qu’effectivement, bienque siégeant sur les mêmes bancs et participantaux mêmes conseils, Sarkozy aitrefusé de voir Begag !Pour une fois, cependant, le démentisarkozyen fait flop. Tout le monde sait, eneffet, que les mots que rapporte AzouzBegag sont les siens et pas les pires ; queces derniers jours, par exemple, il n’acessé de traiter de conseillers et animateurs de campagne,accusés d’être responsables de la moindredifficulté de campagne.« Je neEn guise« de casser la gueule de l’insolentet lui hurle, par saccades rageusement« un connard,. On imagine, un instant,« croi[t] n’avoir. Surréaliste« connards » ses propres
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N
Je ne resiste pas à vous faire partager ce moment et j ai une tendre affection toute particulière pour ce jeune ministre des coiffeurs. Ah ces journalistes, toujours objectifs, toujours prêts à couvrir n'importe quel évenement sans vérifier leurs sources !Je vous laisse en refermant la parenthèse humouristique sur feu Nicolas Sarkosy.http://www.youtube.com/watch?v=l8PBotHhWmI
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